Je vous présente ma pépette Paulette,
reine des entourloupettes.
Dès que j'ai le dos tourné, cette mistinguette
me fait les pires des pirouettes.
C’est vraiment une drôle de cacahouète
que ma Paulette.
Hier après midi, je la cherchais partout,
madame s’était échappé
Elle avait subtilisé mon porte-jarretelle bleuté.
Et c'était ainsi faufilé chez mes amies bien aimées.
Par chance, personne ne l'a vue
dans cette tenue.
Je pense que certains auraient été drôlement émus.
Je pense bien évidemment à mes copains célibataires
Qui l'aurait certainement invité à partager une bière.
Bref, j'ai cherché ma Paulette toute la journée
Mais où avait-elle pu bien se poser, se cacher ?
La coquine, elle était dans l'armoire de ma chapelière,
Ma copine Séverine, une grande Cavalière.
Je lui ai dit d'une voix de tonnerre :
Sort d'ici, file et cache-toi dans ma poche,
Mais enfin, qu'est-ce qu'il y a dans ta caboche!
J'en ai plus qu'assez Paulette de tes bêtises.
Elle me répond :"ça tombe bien, je fais ma valise!"
"Comment ça, tu fais ta valise ? Et pour aller où ?"
Elle me répond :" chez le Monsieur où chante le coucou"
Je ne comprenais pas, qu'elle était donc cet endroit ?
Apparemment une ferme pas très loin des bois.
Ma Paulette était tombée amoureuse du maraîcher Peter!
Elle rêvait de grimper et de conduire son tracteur,
De semer des petits poids, des carottes et des choux.
D’ailleurs mademoiselle me fit une dernière fois la moue.
“Quelle idée de m'avoir donné comme prénom celui de Paulette,
Pour une fée, il aurait été plus approprié de m'appeler Clochette!
T'imagines maman, on aurait fait le couple de l'année avec Peter.”
Tout cela était loin de me mettre de bonne humeur.
Elle avait toujours tout un tas de reproches à me faire.
Avec elle, j'allais de galère en galère, ça ne faisait jamais l'affaire.
Je cédais pourtant sur quelques caprices de sa part,
Comme la couleur de ses cheveux plus que bizarre.
Lorsqu'elle me murmura : "je veux du rose,
tu verras, cela ira bien avec ta prose… Maman, ose"
J'ai dit OK, pourquoi pas, dans le fond c'est plutôt rigolo.
Mais par contre quand elle me piquait mon vélo
Pour aller faire des farces et des bêtises ici et là,
J'avais peur qu'on la remarque. J'avais peur de cela…
Qu'on capture ma petite fée, si espiègle, si mignonne.
Car les fées ne sont pas des nonnes.
Souvent elles embrassent plusieurs bonshommes.
Elles sont libres, volent et voyagent un peu partout,
Elles ne peuvent pas vivre avec un jaloux.
J'avais peur qu'on lui fasse du mal,
L'homme est parfois un drôle d'animal.
Ce n'est pas pour rien qu'on l'imagine en loup,
Certains font de très mauvais coups,
Aux fées qui ne se comportent pas en filles sages,
Et cela crée de sacrés dommages.
J'avais peu qu'on me l'abîme, ma coquine,
Ma cacahouète, ma Paulette, ma fille, ma fouine.
Mais je crois bien, que ma bien-aimée
Va s'éclater sur cette terre avec ce maraîcher,
Je sens que ces deux-là vont bien se marrer !
Bon vent Peter !
La maman de Paulette, qui vous souhaite une bonne retraite.
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