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A mon petit père, à ton absence...


Ce matin, le besoin d'être avec mon papa, de sentir sa présence. Certains croient en un ailleurs… Moi depuis son départ je revois ma copie j'ai ma propre spiritualité. C'est le patriarcat des religions qui m’exaspère… Mon papa y croyait, me disait qu'il fréquentait l'église pour lui, et non pour les 80 pour cent d'imbéciles qui y allaient, et qui n'avait pas un gramme de pardon et de compréhension sur eux, ainsi que du jugement plein la bouche. Il me disait dieu est grand, et personne ne doit juger qui que ce soit, ta bataille c'est pas entre toi et dieu, mais entre toi et toi… bref je sais qu'il est la, alors ce matin je dessine un marin, il a fait son service dans la marine, et s’il n'avait pas rencontré ma mère, il y serait resté. Amors je ne serais s'en doute pas née, du moins pas dans ses bras la. Puis je tombe sur un reportage d'Ayrton Senna (son chouchou) pourtant c'est un Brésilien, il n'a jamais aimé Prost… Certains de mes dimanches étaient rythmés au son de ces petits bolides... Au travers de ce reportage, je comprends pourquoi il aimait ce coureur, il était très croyant… comme lui. Et cet homme faisait le bien autour de lui, au Brésil auprès d'enfants, si mon père ne désirait pas d'enfants, il pensait aussi que c'était la chose la plus précieuse qui soit sur cette terre, au point souvent de céder à nos caprices, de mettre des billets dans les poches de nos copines plus démunies que nous, il n'avait pas grande autorité sur nous. Il fallait vraiment un trop-plein pour qu'il tape du poing sur la table. Ses colères, comme les miennes, étaient aussi grandes que sa bonté. À la fin du reportage, il y a l'accident qui coûtera la vie à Ayrton Sena… Sa sœur dit : "ce matin la, il était concentré, très triste, comme s’il avait peur de courir, alors il a ouvert un passage de la bible, il était écrit que dieu lui ferait le plus beau des cadeaux, c'était dieu lui-même" puis le reportage ce termine par une question à Ayrton, qu'elles sont vos plus beaux moments de course, et la il répond : "pour cela il faut que je remonte aux années 1979/1980/1981” (mon année de naissance et celle de ma sœur), alors comme une conne je pleure devant mon dessin. Moi j'entends : les plus beaux moments de ma vie, la naissance de mes deux filles, je sais il est là. J'en suis certaine, il est assis, il me regarde dessiner. Noël approche et ce sera le premier sans lui… Cette après-midi-là, je devais monter à cheval, j’étais persuadée que cela allait être gigantesque… Persuadé qu'il serait à mes côtés et sous le regard ébahie de mon fils, j'ai galopé, je n'ai rien lâché… Il était auprès de moi…

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Eric

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